Marie-Thérèse Morvan

       
 

Chère Méditerranée …

 

L’aube se devine à peine. J’assiste à ton éveil.

Le vent frais chargé de sable et de sel, mouillés,

Caresse ton onde moirée de poussière d’étoiles

Dispersée au tout premier rayon du soleil !

Les échassiers, au vol maladroit, réveillés,

Frôlent de très près, des bateaux en partance, les voiles.

Mes yeux restent éblouis par ta métamorphose,

Un soupir, un instant, sort de mes lèvres muettes.

Tu pares ta surface de la couleur du ciel,

Tu déferles sur tes flots un camaïeu si rose…

Mes oreilles captent les vibrations des vaguelettes,

Froissées par le vent, lapant ton onde couleur miel.

Chassant la cendre noire des nuées de la nuit.

Tu t’étires et te loves puis l’horizon s’enflamme,

Le ciel devient d’azur et te drape de son bleu.

Des rayons d’or forment un diadème à fleur de vague .

Majestueusement, le Roi des astres luit

Se fait ardent et te chauffe comme une flamme.

Le jour éclate, je m’avance vers toi peu à peu,

Mon corps s’immerge à la rencontre d’une dernière vague…

 

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